Kali Arnis Eskria

l’art du corps en mouvement

Professeur : Florin HOSSU

Lorsqu’on évoque les arts martiaux philippins, ces trois noms reviennent sans cesse. Tous trois font référence aux méthodes de combat du Sud- Est asiatique dont les origines restent encore difficiles à déterminer avec précision.
Il existe aujourd’hui de très nombreuses variantes de la pratique des arts martiaux philippins, qui s’explique notamment par la disposition géographique du pays. Mais l’essence elle reste lamême : l ‘efficacité. L’apprentissage se devait d’ailleurs d’être très rapide, pour pouvoir se défendre contre les agressions d’un autre village (puis contre les colons espagnols).

Priorité aux techniques avec armes :
L’apprentissage du Kali débute avec les techniques au bâton simple, aux doubles bâtons et au couteau. Les philippins estiment qu’une dague ou un bâton n’est que le prolongement des membres supérieurs. Comprendre le fonctionnement de ces armes est une étape indispensable avant de passer aux applications à mains nues.

Le bâton de Kali, arme emblématique de la discipline, mesure en moyenne soixante centimètres et est fabriqué à partir de rotin, un bois à la fois résistant et léger.
A la différence de beaucoup d’arts martiaux, en Kali, il n’y a pas de kataoudetao (enchaînements de techniques seul dans le vide). On privilégie le travail des drills à deux, pour mémoriser dès le départ l’application pratique des techniques. Les Sinawalis permettent de travailler la coordination, la rapidité, la fluidité et le travail avec un partenaire. Une large partie du travail est aussi consacrée aux techniques de désarmement, très nombreuses et qui permettent de se rendre compte de la difficulté de réaliser un désarmement dans une situation de stress et de vitesse réelle.